“Le repos n’est pas une récompense” : redonner sa place à la récupération


Dans un monde où l’on valorise l’effort, le repos est devenu suspect.
On se “l’accorde” quand on a mérité. On le planifie, on le rentabilise, parfois même on le “perform”.
Et si l’on remettait les choses à l’endroit ?

Pourquoi on culpabilise de ne rien faire

Derrière notre difficulté à nous reposer se cache une croyance culturelle : celle que la valeur se prouve par l’effort. “Être productif” est devenu un signe de réussite. Le vide, lui, fait peur. Pourtant, c’est dans ces espaces vides que l’énergie se régénère, que les idées émergent, que la clarté revient.

Les neurosciences confirment ce que la sagesse ancienne savait déjà : lorsque le cerveau “ne fait rien”, il active le mode par défaut, un réseau neuronal qui favorise la créativité, la mémoire et l’intuition.

Autrement dit : le repos, c’est du travail intérieur.

Comment redonner sa juste place au repos

Quelques pratiques simples, mais puissantes :

  • Faire du vide sans but : s’allonger, regarder le ciel, écouter sans analyser.

  • Ralentir consciemment : allonger la respiration, réduire les transitions, savourer les gestes.

  • Créer des micro-pauses dans la journée : quelques minutes de silence suffisent à réinitialiser le système nerveux.

  • Célébrer la lenteur : lire lentement, cuisiner sans téléphone, marcher sans destination.

Le repos cesse alors d’être un “temps mort” pour devenir un espace vivant.

Pourquoi on médite mieux quand on arrête d’essayer

Les retraites : le repos incarné

Partir en retraite, c’est offrir à son corps et à son esprit une trêve réparatrice. Loin de l’agitation, le temps reprend son épaisseur. On redécouvre que se reposer, ce n’est pas renoncer c’est préparer la suite avec lucidité et douceur.

Le repos n’est pas une récompense après l’effort. C’est le souffle qui rend l’effort possible.
C’est un acte de soin, de résistance douce, et peut-être la plus belle forme de discipline moderne


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