Les “Sunday scaries” : pourquoi le dimanche soir pèse autant (et comment y remédier)


Le dimanche soir. Ce moment suspendu où le temps semble s’étirer… avant de se contracter brutalement.
Un dernier verre, une lessive à plier, et déjà cette tension familière qui monte dans la poitrine : la semaine recommence. Vous sentez ? Ce petit vertige, mélange de nostalgie et d’angoisse ? Il a un nom : les Sunday scaries.

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Un phénomène bien réel

Aux États-Unis, le terme “Sunday scaries” désigne cette appréhension du dimanche soir, entre 18h et 22h, quand la détente du week-end se heurte au retour du quotidien.
Selon une étude de LinkedIn, plus de 80 % des actifs disent ressentir cette forme d’anxiété anticipée. Et ce n’est pas un simple “coup de blues” : les symptômes incluent troubles du sommeil, irritabilité, perte d’appétit ou sensation de vide.

Pourquoi ça nous touche autant aujourd’hui

Nos rythmes modernes amplifient le phénomène.
Le week-end est devenu une course à la récupération : on veut profiter, optimiser, équilibrer. Et quand le dimanche soir arrive, la coupure entre ces deux mondes — celui du relâchement et celui de la performance — devient brutale.

La surcharge mentale n’a pas disparu : elle a juste fait une pause.

Ajoutez à cela un environnement de travail souvent digitalisé, un flux d’informations constant, et le dimanche soir devient le retour symbolique dans la machine.

Le cerveau, lui, ne ment pas

D’un point de vue neuroscientifique, les Sunday scaries activent le système limbique, siège de la peur et de l’anticipation. Le simple fait de penser à une semaine “chargée” peut déclencher une réaction de stress réelle : augmentation du cortisol, du rythme cardiaque, et même contraction musculaire.

Autrement dit : vous ne fabulez pas. Votre corps réagit à une menace perçue — celle du retour à l’effort, à la contrainte, à l’imprévisible.

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Comment transformer le dimanche soir en rituel doux

Plutôt que de combattre cette tension, il s’agit de reprogrammer ce moment pour qu’il redevienne un espace de soin et non d’angoisse.
Voici quelques pistes :

  • Ritualiser la transition : créer un geste de passage, une tisane, un bain, un étirement, une courte méditation pour marquer symboliquement la fin du week-end.

  • Préparer sans projeter : organiser la semaine, oui, mais sans se charger mentalement. Quelques notes, une intention, un agenda allégé.

  • Faire du dimanche une soirée lente : pas d’écran, pas de série anxiogène, pas de vin de trop. Juste du calme.

  • Respirer : pratiquer une cohérence cardiaque (inspirer 5 secondes, expirer 5 secondes, 5 minutes) suffit à réguler le stress anticipé. Dans les retraites, cet état est plus accessible : le rythme, la nature, le silence, tout y favorise le relâchement.
    On y découvre que méditer, ce n’est pas atteindre un état particulier, mais revenir à la simplicité.
    C’est un apprentissage du non-faire, rare et précieux dans un monde obsédé par le résultat.

Et si le vrai remède, c’était le sens ?

Les Sunday scaries ne sont pas qu’une question d’emploi du temps, mais souvent de désalignement. Quand la semaine à venir ne résonne plus avec nos valeurs, le dimanche devient le miroir d’une fatigue plus profonde : celle du sens.

C’est pourquoi, pour beaucoup, les retraites bien-être agissent comme un déclic : elles offrent le recul nécessaire pour repenser ce rythme, remettre du sens, et parfois amorcer des changements concrets.

Le dimanche soir n’est pas un problème à “résoudre”, mais un signal à écouter.
Il nous parle d’équilibre, de limites, de cohérence entre ce que l’on fait et ce que l’on est.
Et si, plutôt que de le redouter, on en faisait un rendez-vous avec soi ?


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