Yann Glever - Bain sonore, Ennéagramme et Marche empathique
Quels sont tes pratiques et domaines d’exploration :
Je pratique le yin yoga, et j’explore depuis plusieurs années les approches de connaissance de soi (via l’ennéagramme - un inventaire de personnalité), j’utilise le son comme outil de métamorphose : bols, gongs, voix, silences ; chaque vibration devient une passerelle vers un état modifié de conscience, de relâchement ou d’éveil.
Comment définirais-tu ton approche ?
Je me vois comme un accompagnant qui crée des espaces où chacun peut ralentir, s’écouter et se reconnecter à ce qui compte vraiment. Mon intention est d’offrir des expériences qui allient douceur, profondeur et transformation.
Qu’est-ce qui rend ton enseignement unique ?
Ce n’est jamais une mécanique ni une répétition : je m’adapte à chaque groupe, chaque personne, chaque vibration du moment. Je refuse la recette, je capte ce qui pulse chez l’autre, je nomme sans détour, mais toujours avec respect.
Dans l'énnéagramme, je ne cherche pas à coller une étiquette, j’ouvre la curiosité, la nuance, je fais sentir la beauté et la faille du type sans jamais enfermer.
En bain sonore, je ne me cache pas derrière la “zen attitude”, j’ose aller chercher l’émotion brute, la bascule — j’accompagne les gens là où ils n’auraient jamais cru aller, avec douceur mais sans travestir ce qui monte.
Ma force : la présence totale, l’accueil de la contradiction, l’humour pour détendre le drame, la profondeur pour sortir du superficiel, la capacité à traverser l’inattendu.
À quoi ressemble une retraite ou un atelier avec toi ?
C’est vivant, jamais programmé à la minute près. Il y a du sérieux, de la rigueur dans la structure, mais toujours la place pour l’imprévu, la surprise, la bascule.
On rit, on doute, on pleure, on se confronte, on se relâche. Les participants repartent “retournés”, parfois dérangés, souvent soulagés d’avoir enfin pu déposer un masque ou traverser une zone taboue en sécurité.
Il y a du collectif vrai, pas du storytelling : les liens sont réels et restent longtemps.
On vient pour l’éveil, on repart avec la permission d’être plus fou / folle, plus doux/ douce, plus vrai.
Où peut-on te retrouver en dehors des retraites Yogascope ?
Je co-anime des ateliers à Paris (à Openmind, Place de l’Opéra), et j’interviens régulièrement en entreprise à travers le cabinet de conseil que j’ai cofondé, eeVee.
3 mots qui résument ce que t’apportent tes pratiques :
Alignement – Calme – Alchimie
3 mots que t’inspirent les personnes que tu accompagnes :
Confiance – Authenticité – Ancrage
Ton mantra du moment (ou pour la vie) :
« Oser la nuance, traverser la vérité, accueillir l’imprévu. »
Un·e mentor ou figure qui t’a inspiré et pourquoi ?
Je m’inspire moins des “grands noms” que des gens capables de tout perdre pour toucher le vrai. J’aime les anonymes, ceux qui, dans un atelier, osent craquer, se montrer vrais, bousculer le groupe sans calcul.
Tes passions :
La musique (j’organise des blind test), la décoration, la psychologie, créer des espaces où tout peut arriver, explorer le bizarre, le hors-norme
Une habitude ou un petit plaisir coupable à nous partager :
La mousse au chocolat noir intense de “bonne maman”
Un ou plusieurs livres qui ont marqué ton chemin :
“L’enneagramme soufi” car il redonne à cette grille de lecture sa dimension spirituelle et traditionnelle, conduisant à l’éveil et à une libération de l’égo.
“la prophétie des andes”
Un ou plusieurs films, documentaires ou séries qui t’inspirent :
Into the Wild pour la quête intérieure et le retour à l’essentiel.
“Inside Out (Vice-Versa)” — pour l’intelligence émotionnelle
“Le Cercle des poètes disparus” — pour oser être différent, inspirer sans dogme
Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire partie de l’aventure Yogascope ?
Le sentiment que la vraie mutation n’arrive jamais en une séance, mais dans l’immersion, la sortie du cadre, la répétition du “vivre ensemble” hors du temps normal.
J’ai vu que les déclics majeurs surviennent quand on ose tout poser sur la table, partager la vulnérabilité, vivre les hauts et les creux en groupe soudé.
Le désir de donner ce que j’aurais aimé recevoir : un espace où la mue est permise, accompagnée, sans la pression de “repartir déjà réparé”.
Qu’est-ce que tu aimerais que les gens retiennent après un séjour avec toi ?
“Je peux être moi, même dans ce qui fait peur, même dans ce qui déborde, même dans ce que je croyais inavouable.”
Qu’il existe un endroit pour tout vivre, tout traverser, tout oser et que la vraie magie commence là où la peur de ne pas être aimable s’arrête.
Qu’ils repartent avec moins de masques, plus de courage, de douceur, et l’envie de transmettre à leur tour la permission d’être vrai.