Le Karma Score©

Explications de notre protocole de quantification des gaz à effet de serre

Responsable d’environ 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le tourisme est l’une des industries les plus concernées par le réchauffement climatique.

Un constat qui implique des ajustements de business model, tournés vers plus d’adaptation de la part des professionnels du tourisme.

C’est dans cette volonté d’agir en faveur d’un tourisme plus responsable que nous avons choisi – au Yogascope – de calculer et d’afficher les émissions de gaz à effet de serre (GES) induites par les retraites yoga que nous vendons. L’objectif de ce protocole de quantification des GES est double :

  • Éveiller les consciences des participants de nos retraites sur l’impact de leurs voyages sur la planète

  • Améliorer l’empreinte carbone de nos retraites 

Pour se faire, nous avons fait appel au cabinet en transition bas carbone touristique Globethik, avec qui nous avons élaboré un protocole de quantification des GES relatifs à nos retraites. Les calculs ont notamment été effectués via l’outil Bilan Carbone®, un tableur excel qui permet de réaliser le bilan carbone d’une organisation, d’un évènement ou de n’importe quel produit ou service.

Ce fichier s’appuie notamment sur la base publique des facteurs d’émissions Bilan Carbone® et Agrybalise (un facteur d’émission est un coefficient permettant de convertir les données d'activité en émissions de GES. Exemple : un ordinateur portable de 14,1 pouces émet 202 kq.eq CO2).

Différence entre protocole de quantification et Bilan Carbone®

Le Bilan carbone est une méthode d’évaluation des quantités émises de GES, basée sur trois catégories d’émissions :

  • Émissions directes de GES (ou SCOPE 1) : émissions provenant des sources détenues ou contrôlées par l’organisme (combustion des sources fossiles, émissions des ruminants, fertilisations azotée…).

  • Émissions directes de GES (ou SCOPE 2) : émissions indirectes associées à la production d’électricité, de chaleur ou de vapeur importée pour les activités de l’organisation.

  • Autres émissions indirectes (ou SCOPE 3) : émissions indirectement produites par les activités de l’organisation qui ne sont pas comptabilisées au 2 mais qui sont liées à la chaîne de valeur complète (achat de matières premières, déplacements des salariés, transport amont et aval des marchandises, gestions des déchets, utilisation et fin de vie des produits et services vendus….).

Au Yogascope, nous avons fait le choix de nous concentrer d’abord sur les émissions induites par nos retraites de Yoga, qui représentent la part la plus importantes du total de nos émissions. Une démarche qui inclue donc uniquement le SCOPE 3. 

Autre point : les informations recueillies par Globethik, la société nous ayant accompagnée dans cette démarche de quantification, sont partiellement incomplètes concernant certaines données. Nous avons recueilli les données qu’on accepté de nous partager certains chefs, propriétaires, intervenants avec lesquels nous travaillons, mais tous ne nous ont pas répondu.

Même si nous avons essayé de prendre en compte dans nos calculs le maximum d’informations possible pour faire ressortir l’empreinte carbone de chaque retraite, nous ne pouvons pas utiliser le terme de Bilan Carbone®. Raison pour laquelle, nous avons établi un protocole de quantification des GES qui s’en rapproche le plus

Ordre de grandeur

Aujourd’hui, l’empreinte carbone d’un français est évaluée à 9,9 tonnes eq. CO2 par an (pour en savoir sur l’empreinte carbone, c’est sur ce lien). C’est cinq fois supérieur au budget annuel maximal que nous devrions atteindre pour respecter les Accords de Paris, à savoir 2 tonnes eq. CO2 par personne.

Afin que vous puissiez comparer l’empreinte carbone de chacune de nos retraites à ce budget annuel maximal, nous avons décidé d’afficher sur les fiches descriptives de nos retraites l’empreinte carbone de celle-ci ainsi que le pourcentage qu’elle représente par rapport à ce budget annuel maximal.

Exemple pour nos retraites à Avignon : 47 kq.eq CO2, soit 2% du budget annuel à ne pas dépasser.

Notre protocole de quantification des GES

Le protocole de quantification développé nous permet d’exprimer l’empreinte carbone de chacune des retraites en kilogrammes équivalent CO2 par personne et par jour de retraite. À noter que les calculs effectués par Globethik ont pris en considération le nombre moyen de participants et le nombre moyen de jours de retraites sur chaque retraite.

1/Le transport

Nos calculs ont pris en compte l’intégralité des émissions de GES générées par les différents moyens de transports utilisés durant les retraites. Pour les déplacements effectués en voiture de type véhicules de particuliers (taxi inclus dans cette catégorie), nous avons choisi une motorisation essence. Pourquoi ? Car la première catégorie de véhicules particuliers neufs vendus en France (source ADEME 2022) concerne les véhicules à essence.

Quatre sous-catégories se distinguent dans nos calculs :

  • Le transport aller-retour des participants entre leur ville de domicile et le lieu de la retraite. 

  • Le transport aller-retour des chef(fe)s et des professeur(e)s de yoga entre leur ville de domicile et le lieu de la retraite. 

  • Les transferts aller-retour des participants, les chef(fe)s et professeur(e)s de yoga sur place pour l’acheminement sur le lieu de la retraite (depuis la gare ou l’aéroport).

  • Les transferts effectués sur place par les participants, les chef(fe)s et professeur(e)s de yoga au titre des activités.

Transport aller-retour des participants entre leur ville de domicile et le lieu de la retraite

  • Pour l’ensemble des retraites (France, Europe et Monde), un départ des participants depuis Paris a été considéré. 

  • Pour les retraites en France, le trajet le plus direct en transport en commun entre Paris et la gare la plus proche du lieu de la retraite a été pris en compte (généralement en TGV). Dans le cas où les trajets ne sont pas directs, les autres trajets effectués en transport en commun ont été comptabilisés. Par exemple pour la retraite dans les Landes : Paris-Bordeaux en TGV, puis Bordeaux – Labouheyre en TER.

  • Pour les retraites en Europe (excepté la retraite en Toscane où 80% des participants se rendent sur place en train) et dans le reste du monde, le trajet le plus direct en avion entre Paris et l’aéroport le plus de proche du lieu de la retraite a été pris en compte. Dans le cas où les trajets ne sont pas directs, les autres trajets effectués en avion ont été comptabilisés.

Transport aller-retour des chef(fe)s et professeur(e)s de yoga entre leur ville de domicile et le lieu de la retraite

  • Pour les retraites en France, un trajet en véhicule particulier ou en transport en commun le plus direct (selon le mode de déplacement choisi) entre la ville du domicile des chef(fe)s et professeur(e)s de yoga et le lieu de la retraite a été considéré. Dans le cas où les trajets ne sont pas directs (notamment si les trajets se font en transport en commun), les autres trajets effectués en transport en commun ont été comptabilisés.

  • Pour les retraites en Europe (excepté la retraite en Toscane où la professeure de yoga se rend sur place en train) et dans le reste du monde, un trajet en avion depuis l’aéroport de départ le plus proche du domicile des chef(fe)s et professeur(e)s de yoga et l’aéroport d’arrivée le plus proche du lieu de la retraite a été considéré. Dans le cas où les trajets ne sont pas directs, les autres trajets effectués en avion ont été comptabilisés.

  • L’ensemble des émissions de GES générées par les transports utilisés par les chef(fe)s et professeur(e)s de yoga pour se rendre sur le lieu de la retraite ont été équitablement réparties entre le nombre moyen des participants de chaque retraite.

Transferts aller-retour des participants, chef(fe)s et professeur(e)s de yoga pour l’acheminement sur le lieu de la retraite (depuis la gare ou l’aéroport).

  • Pour les expéditions en France, en Europe et dans le reste du monde, les émissions de GES générées par l’utilisation d’un taxi ou navette depuis la gare ou l’aéroport d’arrivée pour acheminer les participants, chef(fe)s et professeur(e)s de yoga (si tel est le cas) jusqu’au lieu de la retraite ont été calculés. À noter qu’un nombre de moyen de quatre personnes par taxi ou navette a été considéré pour les participants (nombre moyen habituel sur chaque retraite). Un taxi ou navette individuel a été pris en compte pour les chef(fe)s et professeur(e)s de yoga.

  • L’ensemble des émissions de GES générées par les transports utilisés par les chef(fe)s et professeur(e)s de yoga pour se rendre sur le lieu de la retraite depuis la gare ou l’aéroport d’arrivée ont été équitablement réparties entre le nombre moyen des participants de chaque retraite.

Transports effectués sur place par les participants, chef(fe)s et professeur(e)s de yoga au titre des activités

  • Pour chaque retraite, une moyenne des kilomètres effectués en taxi pour les activités sur place a été pris en compte. 

  • Un nombre de moyen de quatre personnes par taxi a été considéré pour les participants (nombre moyen habituel sur chaque retraite). Les émissions des trajets en taxi ont donc été divisées par quatre. Exemple pour la retraite à Flumet : moyenne des kilomètres effectués pour les activités = 35 kilomètres ; Soit 7 kg.eq CO2. ; Soit 7/4 personnes par voiture = 2 kg.eq CO2 par participant.

  • L’ensemble des émissions de GES générées par les transports utilisés par les chef(fe)s et professeur(e)s de yoga pour les activités ont été équitablement réparties entre le nombre moyen des participants de chaque retraite.

2/ L’alimentation

Le Yogascope a fait le choix de proposer uniquement des repas végétariens pour chacune de ses retraites, à raison d’un brunch et d’un dîner par jour. Une collation est aussi proposée le matin, ainsi que du thé et du café. Émissions prises en compte pour les repas :

  • Émissions liées aux déplacements en véhicule particulier effectués par les chef(fe)s pour l’achat des produits alimentaires. Contrairement à la catégorie transport, c’est le modèle précis de la voiture qui a été rentré dans la Base Carbone.

  • Pour le thé et le café : les émissions liées à 1 tasse de thé et 1 tasse de café par participant et par jour.

  • Pour les repas végétariens, Globethik a effectué une moyenne selon les émissions du total des produits alimentaires achetés pour les retraites à Mimizan et à Hossegor et l’approche d’un repas végétalien moyen tel que calculé par l’ADEME.

    Il en ressort qu’un repas proposé par le Yogascope équivaut en moyenne de 1 kg.eq CO2 par participant. Ce chiffre a donc été multiplié par 2 (nombre de repas par jour pour toutes les retraites), puis par le nombre moyen de jours de chaque retraite.

  • Les émissions de GES générées par les repas pris par les chef(fe)s et professeur(e)s de Yoga logeant sur le lieu de retraite ont été équitablement redistribuées selon le nombre moyen de participants par retraite.

Dans le cas où un aliment ne se trouvait pas dans le fichier excel de l’outil Bilan Carbone®, Globethik s’est aidé de la base de données Agribalyse pour procéder à ces estimations.

Nous avons conscience que les émissions liées à la restauration ne sont pas complètes, et qu’il faudrait les listes complètes des courses effectuées pour toutes les retraites. C’est d’ailleurs le point sur lequel nous travaillerons prochainement.

3/ Hébergement

Pour calculer les émissions de GES imputables au logement, le Yogascope a besoin des factures d’énergie provenant des propriétaires des maisons louées pour les retraites de Yoga. Or - excepté pour les retraites en Espagne et au Portugal - nous n’avons pas reçu ces données.

  • Outre les deux retraites mentionnées ci-dessus, nos calculs se donc basés sur l’empreinte carbone imputable au logement d’un français. Selon les statistiques du Ministère de la transition écologique et celle du cabinet en transition bas carbone Carbone 4, ces émissions sont de 1 900 kilos équivalent CO2/an. Ce chiffre prend notamment en compte l’électricité, le gaz et le fioul, les eaux et déchets ainsi que la construction. Soit 5 kg équivalent CO2/jour/français. C’est cette valeur d’émission que nous avons retenu pour chacune des retraites. Valeur qui est multipliée selon le nombre de jours moyen de chaque retraite.

  • Les émissions de GES générées par les chef(fe)s et professeur(e)s de Yoga logeant sur le lieu de retraite ont été équitablement redistribuées selon le nombre moyen de participants par retraite.

Tout comme pour l’alimentation, nous avons conscience que ce chiffre n’est pas représentatif des émissions des logements loués. Dans l’attente d’avoir le retour des données demandées aux propriétaires, c’est ce chiffre que nous avons décidé de retenir. Idem pour les retraites à l’étranger, même si nous savons que le mix énergétique n’est pas le même qu’en France.

4/ Le Karma Score©

Dernier point de ce protocole de quantification des GES des retraites du Yogascope : la mise en avant d’une notation en fonction de l’empreinte carbone de chaque participant par jour de retraite (exprimée en kg.eq CO2). Le Karma Score®, est donc un système de notation vous indiquant le niveau de pollution de votre retraite. Un classement divisé en cinq seuils, avec pour valeur de départ : 5,5 kg eq. CO2.

Pourquoi ce chiffre ? Tout simplement car c’est l’empreinte carbone journalière maximale par français pour respecter les Accords de Paris (2 tonnes eq. CO2/an).

Raison pour laquelle, nous avons décidé de fixer le premier seuil entre 5,5 kg (un voyage zéro carbone n'existant tout simplement pas) et 12 kg eq.CO2. Ce seuil représente donc les retraites de yoga les plus écologiques de notre catalogue.