Qu’est-ce que l’empreinte carbone ?

Quand on évoque la lutte contre le réchauffement climatique, un terme revient souvent dans les conversations : celui de l’empreinte carbone.

Mais de quoi s’agit-il exactement ? Quelle est sa définition ? Quels en sont les grands principes et les enjeux ? Suivez le guide !

Empreinte carbone : définition

L’empreinte carbone est un indicateur qui mesure les gaz à effet de serre émis par les activités d’une entreprise, d’un individu ou d’un territoire. 

Il est généralement exprimé en « équivalent CO2 » (eq CO2) afin de comparer l’impact des différents gaz à effet de serre existants. Et pour cause : ces derniers ne contribuent pas tous à la même hauteur à l’effet de serre. L’équivalent CO2 définit sur une période donnée (souvent sur 100 ans) un « potentiel de réchauffement global » (PRG) différent pour chaque gaz par rapport au CO2, qui sert de base (et dont le PRG est fixé à 1). 

Si l’on reprend ce tableau, cela veut concrètement dire qu’1 kg de méthane émis aujourd’hui produira le même effet sur 100 ans que si on émet 30 kg de CO2 au même moment.

Les gaz à effet de serre

Si le CO2 ou dioxyde de carbone est le gaz le plus connu de tous, il en existe plusieurs autres. Voici les trois principaux avec leurs origines :

  • Dioxyde de carbone (CO2) : provient essentiellement de la combustion des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) et de la déforestation. Il contribue d’environ 66% de l’effet de serre additionnel.

  • Méthane (CH4) : issus de l’élevages de ruminants, des décharges et des exploitations pétrolières et gazières. Ce gaz est responsable d’un peu plus de 17% de l’effet de serre anthropique.

  • Protoxyde d’azote (N2O) : provient des engrais azotés et de certains procédés chimiques. Il engendre environ 6% de l’effet de serre anthropique.

L’empreinte carbone des Français 

Selon les derniers chiffres du Ministère de la Transition écologique publiés en 2021, l’empreinte carbone d’un français en 2019 (année de calcul hors COVID-19), s’élève à 9,0 tonnes eq.CO2 par personne. 

Compte tenu du fait que ces chiffres ne prennent pas en compte la déforestation importée, 3 autres gaz à effet de serre (HFC, PFC et SF6) ainsi que la vapeur d’eau et les trainées de condensations des avions, nous avons décidé de mettre en avant les chiffres du cabinet en transition écologique Carbone 4 (qui incluent ces dernières données dans ses calculs). 

Résultat : l’empreinte carbone d’un français est de 9,9 tonnes eq.CO2 en 2019 (tableau ci-contre).

En France, ce sont donc les transports et notamment l’usage de la voiture, qui émettent le plus de CO2, suivi du logement (qui incluent l’énergie utilisée pour le chauffage, le traitement de l’eau, la construction des logements…) et de l’alimentation.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les statistiques françaises, européennes et mondiales du Ministère de la transition écologique sur ce lien.

À titre de comparaison, voici l’empreinte carbone moyenne par habitant dans le monde.

L’empreinte carbone et les Accords de Paris

Afin de lutter contre le réchauffement climatique, 195 pays ont signé en 2015 les Accords de Paris, un traité visant à ne pas dépasser un réchauffement planétaire de +2°C (de préférence, limiter l’augmentation à +1,5°C) par rapport à l’époque préindustrielle (1850) d’ici 2050.

Pour remplir cet objectif, il faudrait donc diviser par 4 les émissions planétaires, soit une diminution d’environ 5% par an dans les trente prochaines années. 

En clair : avoir un COVID comme on l’a eu en 2019 (avec l’arrêt des industries, des vols…).

Accessoirement, cela implique donc de baisser notre empreinte carbone individuelle (en d’autres termes, notre confort énergétique) à 2 tonnes eq.CO2/an contre 9,9 tonnes actuellement.

… alors comment calculer son empreinte carbone individuelle?

Afin de mesurer votre empreinte carbone ou celle de votre ménage, utilisez les nombreux calculateurs en libre accès sur internet. Parmi eux : le simulateur Nos Gestes Climat développé par l’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) et le calculateur carbone de la Fondation Good Planet